Le sponsoring voile: refuge en période de crise?
- Voici une petite analyse sur la période que nous vivons recoupée à notre sport sponsorisé: l’aventure voile. Ayant participé a la journée thématique organisée par Eurolarge le 1er Decembre sur le sponsoring voile, et la journée du Vendée Globe a Nantes 3 jours avant.
La crise serait un tournant pour notre activité, les choses inscritent dans le temps se poursuivent, la voile francaise est en pleine activité du 1 er Janvier au 31 décembre sur tous les circuits (Figaro, M34, T650, Volvo…), et les records (Jules Verne). Que deviennent les valeurs de la voile, pour une entreprise, comment se démarquer et préparer sa stratégie, quels peuvent être les atouts de la crise?
Deux cas de figures apparaissent pour une entreprise, sans assistance comme nous marin en mer, il faut être autonome, sans assistance, traverser le mauvais temps et en même temps savoir si l'on reste en course:
L’entreprise est en difficulté:
- On fait le dos rond comme dans les 40 ème(on arrise la toile, on accroche tout pour passer le coup de vent)
Transgascogne 2007: bon coup de vent en 650
Les valeurs de la voile en cette période restent fortes :
Un marin en course avec son bateau symbolisent d’abord un voyage ultime au bout de nous même, au bout des choses. N’est ce pas important de transporter les gens à notre époque ?
La France reste le pays ou les retombées sont très bonnes(cf Mark T). Le Vendée Globe, l’everest de la voile touche 56% de la population, c’est plus important que le tour de France cycliste, ou 24H du mans!
Un atout exceptionnel: la voile offre la possibilité de participer, de prendre le départ d'une course, cela ne se verra jamais en Formule 1.
Les atouts de la crise:
Selon Mark Turner, la crise va impacter notre sport avec moins de projets, mais plus de rationalisation, un meilleur retour sur investissement pour les partenaires.L
es entreprises ont besoin plus que jamais de valoriser leurs technologies, et donc d’investir dans des projets innovants. Exemples : vestas dans l’éolien, Safran dans la classe Imoca.
La voile est moins chère que d’autres sport. Cela crée des opportunités, et peut amener des partenaires qui viennent d’autres sports dans la voile. Les retombées sont dans une fourchette entre 1 et 20 fois l'investissement, même si la réusite d’un bon sponsoring n’est peut être pas que dans les chiffres mais dans les émotions, c'est le "money can't buy" (cf Mark Turner, OC Challenges)...?
Voici des chiffres communiqués par Yannick Perigot, de l’agence de communication Windreport
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Circuit 65O et Transat: entre 50000 et 150000 euros (pour les meilleurs budgets en prototype)
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Saison Figaro: entre 150 et 250000 euros
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Circuit IMOCA (Vendée Globe), une saison: 2 millions d'euros avec l'amortissement du bateau
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Saison en Mod 70 : 2.5 millions d’euros
- Marché du sponsoring en Europe: 23 milliards d’euros, 600 millions pour la voile dans le monde (M. Turner)
Des pistes d'évolution pour notre sport:
Dévelloper le lien social autour de notre sport (ex: paris sportif, nouveaux médias), créer de la proximité (ce que permet le foot, le vélo même si je reste convaincu qu'un départ de course est d'accès gratuit pour tout publique)
Starifier les marins: nous sommes toujours dans l'époque Tabarly qui a crée notre sport, mais aucun skipper ressort actuelelment devant lui 50 ans après
Clarifier les circuits et les courses, la lisibilité pour le grand publique
retrouver la synthèse de la journée ici:
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