J-7 Course Les Sables Les Acores Les Sables
Select 650:une belle expérience riche en émotion pour une première en solo!

Retour sur la course Les Sables-Les Acores- Les Sables 2006

Retour sur la course Les Sables-Les Acores- Les Sables 2006

Logoacores

Pour commencer, une interview unique en mer au retour! interview en mer de Pierre Yves Lautrou sur 40 000 Sabords, bateau accompagnateur

Bertrand a Pierre Yves: On est parti pour manger du pres
Une petite voile qui grossit a l'horizon, une coque a bouchains bien calee au pres : c'est Bertrand Delesne a bord de Napadelis. Interview a la volee, entre le the et la vacation du soir... C'est qu on ne chome pas a bord de 40 000 Sabords !

Bertrand, comment se passe ce debut de course pour toi ?
Ca a ete tres dur, j etais malade avant de partir, j'ai vomi toute la nuit, j etais un peu vide en prenant le depart. Je ne suis pas parti dans les meilleures conditions ! Mais la, ca commence a aller mieux, je retrouve la forme.

Quelle est ta strategie de course ?
Je voulais partir dans l'Est, mais finalement, je suis monte dans le Nord avec de l'adonnante. J'ai vire au milieu de la premiere nuit et en attendant le vent de nord, je suis sur le bord rapprochant.

Comment vois-tu la suite ?
On est parti pour manger du pres ! Je n'ai pas sorti un spi depuis le debut de la course, vu que j'ai casse mon bout-dehors sur la premiere etape. J'espere rester en contact avec d'autres concurrents. Avec Michel (Viu, n 599, Ange) on s'est retrouve par hasard, on est de la meme association Armor Grand Large. Naviguer a vue, c'est toujours sympa.

Pas trop dur de repartir des Acores ?
Si ! L'accueil a ete incroyable, les iles sont superbes, les Portugais sont geniaux. J'ai franchement envie d'y retourner pour explorer plus completement l'archipel.

Propos recueillis par 40 000 Sabords le 17/08/2006 a 18.30 TU]
Pierre-Yves Lautrou
vendredi 18 aout 2006

Journal de bord, photos & vacations videos

Prologue a terre

Une semaine de préparatifs a temps plein et bricolages, sans parler de toutes choses qui aurait pu faire que je ne puisse pas prendre le départ de la course, les jours de congés a obtenir pour se qualifier en très peu de temps, le démâtage avant la demi-clé, l'absence de sponsor cette année, le manque d’équipement. Seulement on a des amis, des gens qui sont la quand il faut pour t aider au moment ou tu sens que ton projet peut sombrer vers le plus profond des abysses.

Avec le recul de cette saison facile de se dire « oui c'était bien, on l'a fait ». Le challenge était déjà de pouvoir se présenter sur la ligne de départ des Sables Les Acores Les Sables. Merci a tous, ils savent qui ils sont, pour les autres qui ne regarderont que le classement derrière leur bureau …

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Ca y est Napadelis est paré de ses nouveaux safrans fixes arrivés au dernier instant, un balcon neuf, et surtout un gyropilote qui va me permettre de laisser le bateau avancer seul a n’importe quelle allure. Il y a même une personne qui a déposé un panneau solaire qui me manquait dans le bateau. D’où vient-il ?? Contrôle de sécurité ok, la pharmacie a compléter, les stickers collés, les papiers perdus avec la classe mini sont renouvelés (fiche de codage de balise, assurances, photos), les courses sont faites, les bidons le bib et les batteries sont scellés, la balise Argos posée, il nous reste plus qu’a aller passer cette dernière nuit a terre avant de s’attaquer au moment tant attendu, le départ demain dimanche. tendu la logistique a terre! C’est assez énervant de voir qu’on est un des seul bateau à donner des coups de meuleuse, étaler un atelier entier sur le ponton qui gène les visiteurs nombreux et curieux aux Sables, d’avoir 4 personnes affairés sur le pont la veille de partir alors que les collègues sont prêts depuis 4 jours. Au moins ont a pas le temps de stresser mais pour le repos ce n’est pas ca, et niveau préparation de navigation c’est zéro. Je refuse de continuer l’an prochain sans budget et sans bateau préparé longtemps avant !
Petite déception, je serais classé en prototype car le Mistral n’est pas encore homologué série, il manque un dixième exemplaire vendu. Malgré une petition pour être reclassé, sur les 70 partants 2 skippers ont refusé que je sois en série* exceptionnellement. Tant pis je sais que j’ai 68 potes, mais je ne fairais pas de score, l’essentiel maintenant est de terminer la course pour valider mes milles en courses, pas question de continuer dans ces conditions l’an prochain. On se débrouille cette année.

*Le série par rapport à un proto a un lest plus court, comme le mat et le tangon et n’a pas le droit d’utiliser des matériaux tel que le carbone, un série va 10% moins vite qu’un proto

L'ALLER

Route de Napadelis aller:

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Le jour J. Tout le monde est la pour nous saluer ce dimanche matin sous la pluie sur les pontons du Vendée Globe. 80 bateaux a faire partir du port entre 11h et midi, départ prévu a 13h au large des sables avec un bord a terre avant de faire cap au grand Ouest pour 1300 miles sur nos trapanelles.
C’est Isabelle Autissier qui va faire les commentaires du départ. David mon équipier de l’Open demi-Clé reste a bord pour me filer un coup de main à préparer le canot, nous avons le droit d’emmener une personne a bord a condition de la débarquer une demi-heure avant la procédure.
Il pleut, ca commence bien les affaires sont trempées. Ca est c’est à, la remorque arrive à bientôt tout le monde ! Les gens sont présents massivement sur le chenal des Sables, on sort un part un avec les drapeaux des sponsors hissés haut, chaque coureur est présenté au micro, impressionnant on croirait qu’on va se faire le Vendée Globe.
Première surprise le nouveau pilote n’est pas bien étalonné et dans le stress j’ai tout oublié pour le paramétrage. Heureusement Philippe est la dans une vedette a coté à va me sortir d’affaire pour appeler la configuration de base. Mes compères quittent le bord, je prépare le chrono: dans 30 minutes c’est parti
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Ca y est, gaz, un peu dangereux la première bouée à passer il faut après un bord court en tribord amure virer, traverser la flotte au vent pour passer la marque, cool on a le temps on part 10 jours !
Le bord suivant est au près debridé nous rapproche de l’entrée du port et nombreux sont ceux qui préparent un spi.
Par malheur, le Tam Tam est sous mon vent, karen est à l’avant de son bateau et prépare son spi, tangon sorti, je me méfie de ses embardées sous pilote d’autant qu’on se rapproche de la marque 2. Deja qu’elle a pas signé ma pétition. Ce qui devait arriver arriva, elle part au lofe et son tangon vient se prendre dans mon pataras en tension, s’il casse mon mat tombe et tout est fini.
De rage je réussi à pousser son bateau en arrière, du coup j’empanne violement en faisant un tour mais rien de cassé. Elle se contentera juste de dire au Jury par radio que tout va bien…sympa elle m’en veut vraiment celle la ?
Tant pis on se calme, pas de spi sur le prochain bord je m’en fiche de passer la marque dans les derniers on temporise. Marque 3 passée, cap au 240 au près sous la pluie, le vent molli, je suis au contact avec Michel Viu sur Ange 599 et son fils Mathieu sur le 550. On avance ensemble bien que j’ai des facilitées dans les petits airs. Je remarque de l’eau autour du parc à batterie ?? Sans doute une bouteille d’eau qui s’est cassée. Je teste le pilote, fait des essais, j’ai 10 jours pour apprendre ! Ca me change la vie pour le moment en mode vent apparent il suit le vent c’est magique.
Il y a beaucoup d’eau a l’intérieur je vais aller éponger. D’accord, la trappe de survie n’étaient pas fermée, un pote qui m’a collé l’autocollant Teem qui a oublié, sympa, j’ai 200 litres d’eau car tout l’arrière s’est rempli et bientôt le calculateur du pilote va baigner dans l’eau…je me dépêche de tout vider…1 h de boulot…grrrrrrrr !
Bon ou sont les autres maintenant ? J’ai perdu un peu de terrain il va falloir se re-concentrer ; La météo annonçait que l’on allait avoir demain lundi soir le passage d’un front avec sans doute 30 nœuds de vent toute la nuit de lundi à mardi. Il faut se dépêcher de passer la zone dite des « Canyons » ou les fonds passent brutalement de 300 a 3000 mètres car sinon avec le vent la mer risque d’être violente. Maintenant c’est mon étai largable qui a rendu l’âme, ce n’est pas vrai ! Je dois absolument réparer car c’est lui qui tient le mat pour ne pas qu’il balance et si on a du vent je n’ai pas envie de casser le mat. Je parvins à m’en tirer en le coupant à l’embase a la pince coupe hauban et je place un serre câbles et un bout, ca va aller !
Première nuit en mer, attention aux pécheurs, première vacation* du soir et on apprend l’abandon de Teotaket, PYL sur son Pogo2 qui n’a plus de pilote, et Marie Christine sur son Pogo et rentrée puis repartie...

Lundi 31 Juillet Il faut bien dormir la première nuit (chacun sa méthode), nous avons passé le plateau des Rochebonnes et c’est parti pour une belle journée, vacation du matin avec les bateaux accompagnateurs, point sur la carte.
Mon pilote ne barre plus très bien il fait beaucoup d’écart, le kit pilote intérieur prend du jeu il va falloir trouver une solution. Marine Chombart sur DCF signale son attention d’abandonner car elle est malade. C’est vrai la mer est bien formée maintenant avec un bon 18nds de vent, je suis bâbord amure depuis 6h30 TU, cap au 270 a 6 nœuds ! Le vent monte en soirée, j’aurai 30nds puis 35 à 00h. La mer est mauvaise, déferle par moment, je suis sous deux ris de GV et Solent arisé devant, ca passe mais ca bouge !
Je renvoi en Tribord, je passe quelques barges éclairées, ma lampe de tête de mat fonctionne plus... j'aimerais bien naviguer et arreter de faire sans cesse de la maintenance

Mardi 1 aout Repos jusqu'à midi, je repositionne le pilote à l’extérieur en direct sur la barre car le pauvre avec le jeu énorme qu’il y avait il ne comprend plus rien. Je laisse juste le capteur d’angle à l’intérieur et cela fonctionne beaucoup mieux, ouf. Bon, maintenant on doit être amariné avec tout ca. Le vent molli a 18-20 nœuds, génois, on tire des bords en direction d’un point au large de la Corogne.

Mercredi 2 La ou je suis-je vais passer à ras du Cap Finisterre et je n’aime pas trop car il y a aussi un plateau continental à franchir. En plus c’est venté la bas. On verra. On tire des bords le vent tourne pas mal en se rapprochant de la terre, il bruine, la mer s’est calmée un peu.
Je n’arrive pas à réceptionner de météo sur ma BLU, elle ne marche pas bien, je n’ai pas d’information non plus sur les collègues Quand je pense que les Figaros ont des bateaux 2 fois plus grands, plus confort avec la météo, le PC et des routages, le mini c’est vraiment l’aventure et on va plus loin qu’eux !

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Jeudi 3 Nous avons franchi le Cap Finisterre de nuit, passé les rails de Cargo, je recontacte le 599 et 550 qui sont dans le coin aussi. La mer se creuse avec 4 à 5 mètres, le vent monte mais il fait beau. On se retrouve au portant sur la route directe maintenant, l’occasion de faire un peu de ménage à l’intérieur et sécher les habits.
J’ai un peu de retards sur la flotte je pense mais il y a du monde derrière. Michel me relaye les informations de la direction de course sur Monaco radio, je ne capte toujours rien… Le vent monte dans l’après midi je fais des pointes a 14 noeuds sous grand voile 1 ris et Solent arisé en descendant les vagues ! La mer est mauvaise mais j’aimerais bien essayer un petit spi pour rattraper les autres.
Michel et Mat sont toujours a porté de VHF, on discute sur notre canal 8, ils commencent à avoir des problèmes d’énergie à cause de leurs pilotes hydrauliques qui consomme à mort, moi tout va bien avec mes vérins électriques, de la balade ! Je vais me préparer un petit spi, je vais attendre un peu avant d’envoyer car il ya de l’air. J’apprends qu’Elaine Chua viens de péter son bout dehors et qu’il y a de la casse dans les parages.
C’est mon tour, le bout dehors que j’avais sortis est en train de nager derrière Napadelis, en descendant une grande vague, le bateau a enfourné sévèrement et le bout dehors a planté dans l’eau puis s’est arraché ! Bon bas il reste 850 milles avant d’arriver, je ne pourrais pas utiliser de spi ni de geneaker, si le vent molli je vais être sacrément en retard…dans ces moments la il faut gérer son mental

Vendredi 4 C’est du convoyage maintenant je n’ai pas le moral, il y a 20 nœuds de vent de NE un peu lofé, j’avance bien grâce aux surfs même a 10 nœuds dans les vagues Petite découverte de la journée, un jeu anormal dans la barre. Dans la série j’ai une des ferrures de safrans qui ne tient plus qu’a une vis sur 4, je risque de perdre mon safran si je ne fais rien de suite mais il va falloir improviser. Pas facile de mettre une vis a l’extérieur quand la ferrure bouge et se plonger à l’intérieur dans le fond du bateau pour mettre un écrou, visser sans que ca tourne.
Au bout d’une heure l’affaire est réglée, ouf, j’ai récupéré des boulons sur la pompe de calle. Michel n’est plus en visu

Samedi 5 Aout

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466 de Horta, on a fait la moitié de la route, toujours du vent soutenu de NE normalement d’âpres une revue ca peut durer 10 jours ce type de vent l’été, j’espère car je ne supporterais pas d’arriver à Horta le 14 pour repartir le 15 !
Mathieu du 550 a fait demi-tour, il fait route sur le Portugal, pettage de plomb !! Il faut tenir bon maintenant et puis on est carrément mieux au portant dans cette mer formée, je me verrai mal au près la dedans ! Je navigue avec le génois a l’avant maintenant, pas question de trainer et souvent avec des dauphins. J’espère ne pas rencontrer de cachalot sur ma route car il y en a surement dans le coin!

Dimanche 6 Je rentre en contact avec collègues par VHF, des éclopés aussi. J’apprends qu’il y a eu 4 démâtages depuis le départ, Anto de ST Brieuc du 335 a du faire demi-tour car il aurait un problème de safrans. C’est dur a vivre quand on voit le mal qu’on se donne pour arriver-la tous.

Lundi 7 Aout 160 milles de l’arrivée, on commence à rêver de notre arrivée Je discute pas mal avec Raoul Cospen sur Bahia Express qui a son Galhauban cassé sur son proto Manuard (le même qui a gagné la Transat 2005). Il a eu de la chance de conserver son mat mais il est en carbone ca a du le sauver un peu. C’est marrant de se découvrir comme ca au milieu de l’eau, on se raconte nos vies et on devient pote tout de suite au milieu de l’océan. On partage les infos. J’essaye de rester dans son sillage au cas où il démâterait mais un moment je vais le dépasser car je vais plus vite que lui.
Je préfère naviguer au contact moi qui viens de la régate c’est plus motivant. On a vite tendance à passer en mode convoyage quand on a un souci et que l’on n’a aucun repère...
Objectif arriver avant le 9 car ma copine me rejoint par avion a Horta, il ne faut pas que ca mollisse, il reste que 15 nœuds de vent ca devient léger !

Mardi 8 Aout J’ai dormi toute la nuit pas bien, en me réveillant toutes les 2 heures quand même mais comme je ne peu pas faire la course ca ne sert à rien de barrer. La surprise devant moi au réveil une montagne énorme ! C’est Terceira, la première ile de l’archipel !
Je découvre plein de petits calamars sur le pont du bateau. La navigation est superbe au bord de l’ile et j’envisage mon arrivée peut être à ce soir, pour aller boire un coup chez Peter avec les copains On va essayer de passer dans le chenal de Sao George, d’après Raoul ca va envoyer dedans car les montagnes sont très hautes, le chenal est dans l’axe du vent donc ca devrait se renforcer.
Je croise Romain Vidal sur son Dingo, il lui manque un safran et n’a plus le moral. Je parle pas mal avec Hugo Ramon qui est dans le coin. On arrive dans le chenal au portant avec de l’air, c’est spectaculaire d’etre ici, on est comme dans une vallée a la montagne avec de la mer au milieu. Le vent molli, ca sent le roussi ! Ca y est je crois qu’on a fait une boulette de passer ici nous voila bel et bien enpétolé, en fait les nuages s’amassent de part et d’autre de chaque coté du chenal retenus par les montagnes et du coup il n’y a plus de vent.
Je parle toujours avec Hugo qui arrive à ras de Pico, je le vois bien maintenant. Nous sommes à 20 miles de la ligne d’arrivée scotchés net, je sens que l’on va arriver très tard, la nuit tombe avec des dauphins a coté de moi. Suivant les conseils d’Hugo, je le rejoins à terre ou il avance un peu.

Mercredi 9 Aout Pétole, pétole, romain Vidal perd patience, nous parvenons à chopper un grain qui nous fait sortir du chenal puis nous apercevons les lumières d’Horta, nous rêvons d’un petit déjeuner.
Romain est arrivé, nous y serons dans 40 minutes avec Hugo qui s’était endormis. 5h00 arrivée sous un orage à Horta, magique, accueilli en pleine nuit par Armando l’organisateur et responsable du port. Raoul est toujours bloqué dans le chenal est n’arrivera que 10h plus tard, merci le grain.
J’accroche Napadelis et maintenant a-nous les Acores ! Je vais me faire un plaisir d’accueillir Claire Marine à l’aéroport mais avant toilette générale pour le bateau et moi.

Escale a Horta

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Semaine escale a horta-réparations, visites de Faial, pico, réceptions, prologue avec des locaux… 

Route de Napadelis retour

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LE RETOUR

Mardi 15 août Ca souffle 35 nds rafles à 40 entre Horta et Pico, la direction de course reporte le départ suivant les conseils des locaux. Il se crée des accélérations notoires entre les îles. Journée de vacances supplémentaire !

Mercredi 16 août, 12 h départ Adieu tout le monde, cheminots au fourneau cette fois ci on y retourne. Je ne parts pas dans les meilleures conditions, j'ai passé la nuit a vomir et c'est pas la grande forme ; une intoxication alimentaire. !
Notre routage d'hier a changé, hier il fallait faire 2 jours de plein Nord et virer sur la route directe ; Aujourd'hui il fut partir à l'Est tout de suite, au près. Bon je ne comprends pas grand chose avec mon état de fatigue, mais faut pas lacher le morceau d'entrée de jeu, il y a 25 nds de vent sur zone et c'est parti.
Une partie de la flotte vire a l'est comme prévu au-dessus de Sao George, je prolonge au Nord cap au 330, je cape bien et je dors pas mal !

Jeudi 17 août Toujours au Nord, je ne vais toujours pas mieux, pas moyen de manger quelque chose je perds des forces. Je met 3 heures a installer mon génois. J'ai choisi de monter au-dessus de Terceira avant de partir dans l'Est pour éviter le dévent des iles et je montais pas mal en tribord amure. Toutefois j'ai pas envie d'atterrir en Islande alors que la flotte a du prendre de l'avance dans l'Ouest…pas facile. je vire à midi cap au 70
2 minis sont au-dessus de moi, je vais me coucher. En me réveillant avec surprise il y a Michel mon pote du 599 juste a coté, il a abattu pour venir me voir, on navigue ensemble maintenant. Je réussi a manger un paquet de gateau des Baléares offert par hugo Ramon, il faut se guérir maintenant
Un voilier nous rattrape rapidement, j’avance pas ? ? Ouf c’est le pogo 40 accompagnateur qui ressemble vraiment a un proto 650 de loin. Voir interview de PYL

Vendredi 18 août  
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Le baromètre monte, ca n’est pas ce qui était prévu.. Le vent molli, Michel qui a réussi à avoir la météo m’annonce que l’anticyclone vient droit sur nous.
En même temps les bateaux accompagnateurs nous demandent aux vacations si on a assez a manger et a boire, que la date de remise des prix est décalée…ok ok Ca sent la grosse pétole, pas question de se relacher on peu quand même avancer avec le Mistral, le roi des petits airs a conditions de bien régler

Samedi 19 août En plein dedans, avec Michel on tire des bords mais comment sortir de la ? ? Nous ne savons même pas notre classement. Match%20racing%20en%20atlantique
On navigue au prés on essaye de faire un peu de Nord bâbord amure dans la grande houle. On est pas sure de notre choix alors on tire des bords. je laisse la barre au pilote je préfère régler le bateau pour grapiller du terrain et se sortir de la

Dimanche 20 août Le vent est revenu, bonne nouvelle, nous voici tribord sous geneacker cap au 70 et on pense avoir une rotation permettant d’envoyer le spi, puis empannage dans la rotation route directe. On rattrape des minis, c’est Lucas le Hollandais.

Lundi 21 août : Histoires naturelles en live Encore de la pétole, j’ai perdu Michel cette nuit, je navigue avec Lucas, on s'automotive. Beaucoup de changement de voile pour avancer, faut rien lacher, les autres fairons pareil. Des fois je pense a des choses que j'entend sur les pontons genre "il n'y a pas de niveau en mini, c'est pas la coupe de l'América", je serais curieux de voir si ces gens la qui fond surement de la voile en rentrant chez eux le soir fairait en 650. Faut de la constance et une motivation a toute épreuve et les ministes ne lachent rien
J’écoute la radio je capte RFI, j’ai la météo générale qui confirme bien ce qu’on a. A ma grande surprise l’alarme du sondeur sur la centrale se met en route et annonce 23m au lieu de 4000 ? doit y avoir un gros poisson dans le coin..

Mardi 22 août Navigation sous spi, on rattrape Elodie Riou bloquée depuis 2 jours avec 0 vent, elle en peu plus ! Du coup nous voilà une belle flottille, on parle pas mal a la VHF pour sortir de ce pétrin. Il y a pas très loin Romain Vidal, le Tam Tam, bref un nouveau départ est donné à l’entrée dans le golfe

Mercredi 23 août Navigation en flottille, bonne ambiance et on avance ! !

Marks et Lucas Shroder sont derriere a 8 miles sous spi, ca cause a la VHF 

Jeudi 24 août Je me suis fait lâcher de 15 miles par mes camarades en pleine nuit, j’ai fait un gros départ au lof sous spi alors que le vent est monté. Je suis sorti voir il pleuvait, 27 nds de vent moi qui suis sous grand spi, les pieds dans la grand voile l bateau complètement couché
J’ai du barrer toute la nuit car avec les vagues le pilote ne tient pas. Nous avons 25 nds de vent au portant avec des claques. Je passerai la journée a faire des vracs sous spi, maintenant je suis un pro, je relève le bateau en 30 secondes !
Le bateau accompagnateur a coté n’en reviens pas que je persévère Je suis en contact radio avec de nouveau bateau, dont Raoul encore, nous sommes à 500 miles de l’arrivée et comme a l’aller on se retrouve ! Seb Marsset entre en contact avec moi, il revient du sud pleine balle Moi je reste solent GV 1 ris et je fais de beaux surfs grâce aux vagues.

Vendredi 25 août: C'est assez dit la baleine! Sébastien m’a rattrapé, il a passé une nuit de furieux pour revenir, chapeau. Moi je préserve le matériel pas question de casser un truc maintenant je ne cesse de me répéter que le but est de terminer ! pas facile de se raisonner. Nous sommes sous geneaker et allons couper le premier rail de cargo du Cap Finisterre.
J’ai eu peur ce matin, en sortant de la cabine, alors que j’étais sous pilote a 9 nds, un énorme cachalot de 15 m a immergé juste devant l’étrave de Napadelis ! ! Coup de pied dans la barre, départ au tas, sa queue passe a ras de l’avant et nous sommes quittes. J’en tremble encore, tout peu se terminer en 20 s par un scratch. Nous passons sous spi avec Seb entre les 2 rails des cargos, le grand tant qu’a faire mais pas questions de mettre le pilote avec 25 nds de vent réel, ca tartine ! On passera sous petit spi avant la nuit, je me demandais comment j’allais réussir à affaler car avec 25 nds de vent, pas moyen de lâcher la barre !

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Samedi 26 août Seb m’a pris quelques miles dans la nuit mais j’ai abattu plus que lui. Je reviens au contact. Nous traversons le golfe de Gascogne a grande vitesse. Nous prévoyons une arrivée cette nuit !
Ce matin comité d’accueil d’une cinquantaine de bateau de pêche espagnol, encore heureux qu’il fasse jour car il faut slalomer entre eux a grande vitesse. Nous passons la zone de remontée de fond dite « canyon ». Seb est motivé il est sous spi moi je préfère le geneaker, c’est plus cool et je n’ai pas confiance a la tenu de mon mat
En fin de journée j’envoi le spi car il m’a énormément distancé et il annonce une grosse pétole a l’arrivée a partir de 2 h du matin. Pas question de rester bloqué 3 jours devant les sables.
La nuit tombe, je suis sous grand spi je vais repasser geneaker car la houle se forme en approchant de la côte et on a pas de visibilité. Je prépare mon arrivée, j’y crois pas, le Mistral va finir sa première course au large, fini la malédiction !

Dimanche 27 août J’ai failli percuter un bateau en pêche sur ma route que j’ai confondu avec les lumières de la cote, faut vraiment rester concentrer aux arrivées, que je fais toujours de nuit. Ca ressemble à un vrai spin de noël les Sables D’olonne de nuit, pas facile de distinguer la cardinale Nouch sud. Je suis à 1 mile de l’arrivée, j’affale mon geneaker, je me signale car je n’ai plus de feu de mat. Ca y est la ligne est coupée, j’ai en plus un super accueil a 3 h du matin sur les pontons génial !

Arrivée 20 jours 5 heures 21 minutes et 48 s pour l’aller retour a 5.3 nds de moyenne

Les premiers de la seconde étape sont ceux que l'on a appellé "les islandais" car ils ont fait du nord au depart comme moi mais en insistant, en étant derniers au classement pendant 2 jours mais ils ont par suite évité l'anticyclone...


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 Credit photo: Stépahnie Gaspari (prologue), PYL (interview), Michel viu (19 aout), le reste Napadelis

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