Nous allons ici parler du matériel embarqué dans nos 650. D'un coté trés limité en liaison avec la terre, d'une art pour éviter la course a l'armement, pour developper les sens marins mais  aussi car les bateaux sont trés petits! A l'inverse des figaro ou bateaux de la route du rhum, les minis rassemblent eux aussi des technologies de pointe! mais pas de PC, pas de routage.

Pilote (s) automatiques: c'est incontournable ce sont eux le second a bord, voir le premier homme. Ca a beaucoup évolué dans ce domaine, les anciens ministes n'avaient pas de bon pilote dans le temps et étaient obligés de réduire la voilure pour dormir!

Aujourd'hui, on dort en allant a fond, même sous spi grâce a l'arrivée des gyropilotes qui barrent comme nous!

C'est en fait un calculateur relié à différents capteurs (vitesse du bateau, position de la barre, compas, direction du vent, des afficheurs..) et le bateau peu suivre le vent grace au "mode vent".

Le mini étant surtoilé est exigeant à barrer.

L'actionneur (qui controle la barre) est soit hydraulique ou electrique. L'hydraulique est un système puissant, fiable mais qui consomme énormement d'énergie.

Ici j'utilise un verin electrique relié à ma centrale et avec les bons réglages ce fonctionne trés bien à 15 nds de vitesse, et je ne vide pas mes batteries en 24 h! Au plus près du vent, on peut aussi bloquer la barre avec un bateau bien équilibré et une petite brise!

La VHF

Nous avons un récepteur VHF recepteur/emeteur radio qui est un élèment de sécurité indispensable.

Il nous permet de recevoir la météo à portée des côtes française, signaler une avarie et lancer une procédure de sauvetage sur le canal 16.

Désormais les nouvelles VHF sont relées a nos GPS et en cas d'avaries les secours peuvent nous positionner grace a l'appel selectif numérique.

En mer, on se parle souvent entre concurent pour se remonter le moral, on fait aussi nos vacations aux bateaux accompagnateurs qui eux relais notre position par un télèphone irridium (par satelites mais n'avons pas le droit d'en avoir) a la direction de course.

Un récepteur B.L.U

Et oui, un poste radio, pas un vulguaire. le long des cotes on peut encore espérer recevoir la FM, plus au large il nous reste France Inter et Marie Pierre dont je vous parlait.SSB "Single Side Band" en anglais ou B.L.U "Bande Latérale Unique" en français. En grande course nous utilisons la B.L.U pour recevoir des bulletins jusqu'a l'équateur! soit les infos du directeur de course sur Monaco radio avec les classements des courreurs et la météo sur notre route, ou R.F.I qui a des bulletins grand large par zones. Alors moi, les infos de monaco je les captais jamais. Aussi il faut prendre soin de poste, l'idéal est celui a cassette car je vous défie de réussir a noter un bulletins météo a la vitesse  ou ils sont présentés! aussi une grande antenneavec ca, relié a un navtex on peut recevoir des buletins en numérique, des fax mais interdit en mini!

Aussi, on reçois énormément de radio africaine en mer, c'est génial en B.L.U!

Le Baromètre

C'est pas pour décorer, c'est avec le baromètre qu'on fait notre météo. Le principe en mini est de prendre la météo en bulletin sur la B.L.U, de redessiner la carte isobarique avec les dépression, anticyclone et essayer de se placer dans tout ce beau monde pour interpreter l'évolution...

Un GPS, on ne présente plus cet appareil aujourd'hui dans les voitures, système de positionnement par satellites américain. Ou en est le projet européen Galileo?

Et oui fini le temps de la navigation astronomique, remarquez on a pas trop le temps en course.

Par contre nous n'avons pas le droit à la cartographie!

Des batteries,

200 AH minimum, soit 2 batteries de voiture étanches! Il y a tellement d'appareil en route c'est plus sécurisant. Un conseil il ne faut jamais tomber en dessous de 12 V sinon poubelle, les batteries se rechargent mieux au dessus de 80% de leur charge.

Une alternative aux batteries qui sont des appreils évoluant peu, les batteries au Lithium, verront le jour sur nos bateaux mais le coût est encore élevé, par contre on peut les décharger à fond et le rendement et meilleur.

moyens de recharge:

Là c'est au choix des concurrents, certains comme moi optent pour le tout panneaux solaire mais à condition de faire la chasse à la consomation et de trainer pas mal de panneaux, au minimum 100w. Il n'y a vraiment que sur les courses d'été que l'on peut être sûr de charger à bloc! Il faut connecter les panneaux à des régulateurs pour éviter les surtensions.

Le mieux et d'apporter en complément un groupe électrogène, mais avec de l'essence. C'est une valeur sûre mais pas trés écolo. Cela risque de disparaitre en 2009. Il faut un chargeur minimum 20A/H en sortie de groupe.

Pour les riches, car c'est encore cher, l'ideal est pile à combustible. Avec ça on peut mettre le pilote hydraulique et la sono 24 h sur 24 avec!

Si quelqu'un veut me faire un cadeau pour noël, merci a vous!

Un sextant, eh oui au cas ou il n'y a plus de GPS, et ca arrive demandez à Peter sur Ecover comment il a faillit ne pas retrouver le port des Sables d'Olonne!

Moi aussi j'ai passé une journée sans réception en plein milieu de l'océan. On commence à se poser des questions!!

Donc le bon vieux sextant, pas celui en cuivre qui sert de décoration, est un outil de navigation pour se positionner par rapport à un relevé de droite de hauteur, un rapport entre le soleil ou une étoile et l'horizon. On note alors une valeur en degré, l'heure précise à la seconde et grâce à des tables (mais il faut se battre: ce sont les tables de Bataille) on peut ainsi avoir une estimation de sa position.

Une balise de détresse EPIRB

La Balise EPIRB ACR est une Balise d'urgence (avec GPS intégré en option) transmettant un code d'identification avec la position du navire sur la fréquence 406 MHZ vers les satellites COSPAS-SARSAT. C'est le centre de recherche qui localise le signal en cas de détresse.

Elle a une autonomie de 48h en émission ce qui est suffisant le long des cotes. Au grand large il faut être prêt à tenir plusieurs jours en cas de pépins car aucun avion ne peut venir, on peut juste dérouter des cargos!

Elle est nominative au bateau et on doit donner son indicatif à l'agence nationale de fréquence.

La Balise ARGOS

Seulement à bord lors des grandes courses, comme les Sables Les Açores ou la Transat 650, la balise Argos permet au PC course de suivre la progression des concurrents par satelites et en plus donne la possibilité d'envoyer 1 ou 2 message type "j'ai cassé mon mat mais je fais route sans demander d'assistance".

Ces balises sont louées pour les grandes course, Vendée Globe, Volvo race ... en installant la mienne sur mon bateau, en enlevant l'etui il y avait marqué "ABN AMRO", elle avait donc fait le tour du monde! Elle sont gérées par une société toulousaine qui les révises à chaque fois.

Pour se signaler ou identifier les cargos

Entre concurents on se voit à 10 miles nautiques en courses si les conditions sont clémentes. Nous n'avons pas le droit au radar dans nos bateaux. Nous utilisons souvent l'activ echo ci contre qui est un transpondeur radar actif, le principe est de renvoyer aux bateaux (cargos, autres voiliers) en approche un signal puissant sur leur ecran radar afin de se faire voir. Le système est efficace, on peut mettre l'alarme pour que lui nous indique si il capte un echo radar mais à nous de trouver le navire. Pour un bon fonctionnement il faut vraiment qu'il soit en hauteur et écarté d'une masse métalique. Il existe aussi le "merveille" qui lui indique seulement si un bateau est dans les parrages avec une idee de la position (NE, SE, SO, NO). Seulement quand on arrive dans un rail ça fait un joli sapin de noël et les utilisateurs le coupent souvent! Le coût d'un Activ Echo est de 700€ et la moitié pour le merveille. En en parlant hier soir avec un second sur les gros pétroliers de marine marchande nous sommes (voiliers et pire les minis) des mouches sur l'eau. Dans un grain le radar ne détecte rien, dans la houle ca marche pas toujours. Savez vous qu'il faut 30 miles (soit 60 km) a un gros cargo pour s'arreter, 1.2 miles en arret d'urgence mais là il cassent toutes les transmissions et le gouvernail. C'est à nous d'être vigilant et ne pas dormir en approche des rails, se signaler, on peut les appeller en VHF!

Dans le rail d'Ouessant il y a Ouessant Trafic qui peut nous guider, dans la brume... bref mieux vaut prévenir et être vu!