Plus qu’un mois. Encore un mois. Les deux sont vrais. Dans un mois c’est le départ de la Transat 6.50… et le sentiment d’un skipper comme Bertrand Delesne est assez partagé. Entre inquiétude de n’avoir toujours pas de sponsor et excitation d’arriver enfin au départ de la course tant attendue. Dans ces conditions, un mois, c’est à la fois très court et très long. Mais le projet lui, se prépare dans une certaine harmonie, entre convictions d’un marin passionné et exigences de la course au large.

Pas de flatterie gratuite..

Bertrand Delesne, figure atypique du circuit mini, s’est forgé dans un moule à part. Son étiquette de grand favori n’est pas une flatterie gratuite. Lors de la dernière édition de la Transat 6.50, Bertrand Delesne avait remporté la 1^ère étape jusqu’à Madère et terminé 2^nd de la deuxième étape, à Bahia (pourtant victime d’une grosse brûlure au pied en plein Atlantique). Il avait finalement décroché la deuxième place du classement général, derrière l’excellent Thomas Ruyant, absent du circuit cette année. Quant aux autres skippers engagés cette année, c’est sûr, le niveau sera haut et les talents seront là, ce qui annonce une course passionnante.. mais la Transat ne ressemble à aucune autre course. Impossible d’improviser sur ce format océanique sans pareil. Bertrand Delesne aime le grand large et navigue avec une grande constance et en totale harmonie avec son bateau qu’il connaît par cœur. Le large est son domaine d’expression marine préféré. Et les résultats et les faits sont là : Deuxième de la dernière mini en 2009, Bertrand a aussi été vainqueur de l’autre grande course océanique du circuit, Les Sables-Les Açores- Les Sables, l’année dernière, qu’il remportait haut la main, en devenant également le détenteur du record du nombre de milles parcourus en 24h sur un mini. Un titre qu’il détient encore et qu’il lui avait valu une distinction de la Fédération Française de Voile lors de la cérémonie de remise des prix des « Marins de l’année 2010 ». Donc quand on parle de Bertrand Delesne en Favori, ce n’est pas en l’air, mais bien en mer. N’en déplaise aux concurrents. Et si Bertrand se fiche pas mal des étiquettes, il sourit en pensant à ce qui l’attend sur l’océan. Les yeux brillants, il dit aux anges « Encore un mois et nous y serons.. ».

Favori particulier cherche Partenaire particulier

Comme dit la chanson. La recherche d'un partenaire financier pour le proto 754 est toujours d'actualité pour le skipper qui est lui même un prototype dans son genre. Un grand gars peu causant, mais attachant, un grand gaillard qui va toujours au bout des choses et sans mesure, quand il estime que le jeu en vaut la chandelle. Pour Bertrand, difficile d’expliquer pourquoi la Mini est si importante, mais une chose est sûre: la Mini représente suffisamment à ses yeux qu’il ne ménage pas les sacrifices. Investissement personnel total pour son projet. Bertrand a refusé de se lancer en Figaro pour aller au bout de son projet Mini. Quand il dit, il fait. Quoi qu’il en coûte. Heureusement, Bertrand compte sur le soutien de partenaires techniques pour son bateau comme FSE, Nautix, ou encore sur l'aide de Julien Barnet pour le matelotage, pour en citer quelques uns.

Pour concrétiser sa participation, Bertrand a retroussé ses manches. Il lui fallait déjà remettre le bateau en configuration de course transatlantique. Un bon morceau du boulot préparatoire qui se finalise bien et qui consiste à optimiser et fiabiliser les différents éléments du bateau. Et en voyant les heures de bricolages et de chantier que passent les différents participants de la transat sur leurs bateaux, on se rend compte que les job listes sont longues. Mais quand certains ont le confort de compter sur le soutien précieux de sponsor, Betrand Delesne, lui, se lance sans partenaire financier. Conjoncture difficile, les temps sont durs pour le sponsoring, mais Bertrand y croit encore, malgré les échéances qui approchent. Avec ou sans sponsor, Bertrand et son 754 seront au départ, le 25 septembre prochain à la Rochelle. A vous qui lisez ces quelques lignes et qui souhaitez voir Bertrand gagner à Bahia, n’hésitez pas à parler de cette opportunité de sponsoring autour de vous, lors d’un apéro, d’un dîner ou d’un rdv de boulot, rencontre de parents à la sortie d’école, bref, le sponsor se cache peut-être là où on l’attend le moins et ce serait un sacré coup de pouce pour Bertrand. Le fait est qu’il ne reste plus qu’un mois pour devenir partenaire !

Positionnement Eco-Navigation

Dans sa recherche de partenaire, Bertrand souhaite rester cohérent avec ses convictions d’amoureux de la mer. Aussi, il choisit un axe de communication de projet basé sur l’éco navigation. Étonnant quand on navigue sur un bateau carbone, mais pas tant que cela. C’est justement là le défi auquel nous sommes tous confrontés. Nous roulons en voiture et non à cheval, nous prenons l’avion et non une pirogue pour voyager, mais cela ne nous empêche pas de chercher à préserver le plus notre planète adorée. Alors pas de sourires mal placés. Bertrand veut gagner et la victoire sportive passera par une navigation sur un bateau peu écolo, mais tout ce qui entoure le projet sera basé sur l’éco-navigation. En d’autres termes, le projet sportif de Bertrand Delesne permettra à tous de connaître de nouvelles facettes de l’océan, avec de nombreuses surprises, découvertes et bio-initiatives qui seront ainsi prises lors de sa transat. Nous ne vous en disons pas plus, mais le suivi de course de Bertrand sera assez unique en son genre...

Patience ! Encore - Plus que 1 mois à attendre !

L'équipe Zone Large