25 jours de mer et la joie de toucher terre après une course fabuleuse!
Armen Race sur Akena

Come back sur la Solidaire du Chocolat

Le Class40 se confirme bien comme une suite naturelle après plusieurs années sur le circuit 650, c'est un très bel outil pour des projets de communication; une course comme la Solidaire du Chocolat en est l'illustration avec ses différents volets : sport, solidarité, pédagogie, échanges...

Un tres bon  niveau sportif, nous etions les premiers bizuths, devant nous Jorg Richers fait une très belle course avec un atout suplémentaire de vitesse, dérière lui 3 autres Class40 Agir, Geodis et Aquarelle ont traversé l'atlantique quasiment a vue, le stress devait être omniprésent!

Eole_Generation_GDF_SUEZ

Après 25 jours de mer sur Eole Génération GDF SUEZ, avec Sébastien nous franchissons la ligne d'arrivée très heureux en cinquième position, avec un beau retour et une belle expérience sur ce nouveau support. L'accueil à Progresso fut fabuleux, les Mexicains étaient nombreux et curieux, preuve qu'un vrai travail de fond, de communication et de partage a eu lieu, non seulement avec les locaux mais aussi les écoles, l'artisanat local...

 Le Yucutan est un territoire authentique, il me semble que nous serions moins bien tombés sur la cote Est à proximité de Cancun.

Mole de Progreso

Pas de port, seul un grand môle sur des arches (important, les Mexicains ont très bien anticipé le chantier que nous faisons actuellement au Mont ST Michel) de 4 milles perpendiculaire à la plage avec au bout un terminal pour cargos en zone internationale, avec des grands camions remorques qui circulent a tout heure dessus. Nous sommes arrivés à proximité de la plage de Progreso après 25 jours de mer. Une route connue pour moi jusque ST Barthélemy suite à ma participation à la Transat AG2R en 2010, même si très différente sur le plan statrégique car il y avait une porte aux Canaries qui dictait forcément une route plus Sud en Figaro; cette fois ci en plein Océan atlantique avec les Class40, nous avions en bonus toute la mer des Caraibes à parcourir et le bonheur de longer des îles magiques.

Table à carte: Logiciel Maxsea

Ecran PC du bord
(l'AIS affiche sur notre écran notre bateau en rouge, et les cargos à proximité en vert)

Nous avons découvert la mer des Sargasses très tôt après notre passage au Sud des Açores, avec à notre étonnement des champs entiers d'algues équivalents en surface à des terrains de foot. Pour nous, cela s'est traduit par des nettoyages fréquents des appendices car les algues qui s'y logent ralentissent la marche du bateau. Méthode : le plongeon ou la marche arrière après affalage des voiles. Pas le temps de s'ennuyer. Christophe Colomb avait à l'époque emprunté cette route pour y découvrir ces mêmes algues signe pour lui de proximité d'un continent.

Sargasses :

Sargasses

Notre chambre avec vue sur mer nous a offert la visite de nombreux dauphins, une baleine, des poissons volants et des oiseaux de mers. Le passage à ST Barth fut mémorable, le bateau pointeur au niveau de la marque nous a offert un panier de fruit frais, un vrai bonheur après 20 jours de boites de conserve et plats lyophilisés!

Famille de poissons volants échoués a bord :

Famille de poissons volants

La vie à bord :

Rythmée par les quarts de nuit, deux fois deux heures chacun, en journée c'était plus souple. Elle n'a rien à voir avec le rythme à bord d'un 650, même si l'expérience en mini m'a permis de développer un très bon sens marin avec peu d'instrumentation. Nous avons pu apprécier la liaison terrestre qui est un vrai confort et un élément de sécurité, laissant moins de place à l'approximation. Nous pouvions télécharger tous les jours la météo (même si ce n'est pas une science exacte) qui nous permettait de bien comprendre la course. Le positionnement des autres équipages reçu 5 fois par jour est le grand jeu à bord pour compter les points gagnés ou perdus. Le fait de pouvoir se déplacer sur le bateau est aussi un changement, en termes sportifs, il y a de quoi faire avec les manoeuvres comme sur un gros bateau : envois de voile, déplacement du matériel, matossage des affaires... Mieux vaut réfléchir à deux fois avant de changer de garde robe et manipuler les choses avec précaution, car les efforts dans le bateau dépassent très vite la taille humaine.

Dans notre rétroviseur quotidien :

Une prise en main rapide :

La première semaine fut réservée à poursuivre notre apprentissage. N'étant pas sereins avec notre vitesse pure nous avons choisi de faire différemment du groupe de tête en nous positionnant plus au Sud à proximité des Açores. Cela a bien marché quelques jours, nous avons même pris la tête du classement mais sur le long terme difficile à anticiper, les bonnes nouvelles venaient plutôt par le Nord, avec une belle dépression qui tuait l'alizé au Sud, ce qui a bénéficié à nos concurrents immédiats.

Carto 20 Mars 2
Malgré tout nous pensions arriver moins en retard à la porte de ST Barthélemy, mais la météo nous a joué des tours. Nous avons pu améliorer cela en soignant et optant pour des trajectoires différentes du groupe des 4 en tête en mer des Caraibes, et creuser un bel écart avec nos poursuivants.

De beaux surfs :

Quelques beaux runs sous spi dans un alizé de 30 Noeuds (60km/h) ont permis à Eole d'allonger la foulée, regrettant notre spi lourd perdu la seconde nuit.

Avec le tableau de bord :

En autonomie complète : l'énergie a bord

A bord sur le Class 4O, nous fabriquons notre propre énergie pricipalement à l'aide de l'hydrogénérateur, que l'on bascule à l'arrière du bateau et qui produit l'equivalent de 30 A/H, soit 3,5 fois notre consommation maximale, une énergie propre.

Pour compléter la journée et en back up, le pont du bateau possède des panneaux solaires, une production d'environ 8A/H.

SDC 2012 024

Nous produisons aussi notre eau potable à l'aide du dessalinisateur à raison de 5L d'eau douce à l'heure.

Notre carburant principal est le vent et notre terrain de jeu la mer, pas belle la vie durable?

 

 

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