Bertrand & Stéphane, en tête à Wolf Rock !
En régate au Fastnet, mais toujours en tête.

Wolf Rock 'n Roll

Une journée d'échauffement, une nuit Rock'n Roll et hop, Bertrand & Stéphane mènent la danse à Wolf Rock! Le plus dur est derrière, maintenant il faut tenir la cadence et maintenir une stratégie affutée.

Car en effet, après 30 heures de course, la tête de flotte du Mini Fastnet vient de doubler Wolf Rock, à la pointe Sud Ouest de l’Angleterre. En Prototype, Bertrand Delesne/Stéphane Le Diraison (Prati’Buches) sont en tête, à la bagarre avec le duo Rogues/Souben (Génération Eole – GDF Suez). Depuis le départ de Douarnenez, hier, six abandons sont en effet à déplorer, dont le démâtage du « Magnum » de David Raison, tous rentrent par leurs propres moyens.

Pour les premiers, tels que Bertrand & Stéphane, ceux qui ont passé le phare de Wolf Rock et la pointe de la Cornouailles, ça y est, c’est la délivrance. Désormais, ils vont pouvoir glisser, un peu, en route directe vers le Fastnet.

« Il y a ceux qui ont viré tôt, pour être « layline » (faire le moins de mille possible) et ceux qui ont préféré s’allonger la route pour être sûrs de ne pas avoir à tirer de contre-bord pour passer Wolf Rock et allonger la foulée avant le phare », précise Richard.

Analyse confirmée par Henry-Paul Shipmann, ministe douarneniste, qui ne quitte pas la course des yeux : « Je pense que certains ont viré trop tard comme Jorg (Mare.de) ou Aymeric (La mer n’est pas une poubelle), d’autres un peu tôt comme Eva Luna (Le Brec/Riou). La position mediane de Bertrand et Stéphane (Delesne/Le Diraison – Prati’Buches) me semblait la plus judicieuse. »

Alors layline or not layline ? Il semble en effet que la voie du milieu, choisie par le duo Delesne/Le Diraison (Prati’Buches) fut celle de la raison... mais de peu ! Au final, au passage de Wolf Rock à 16h, les 6 premiers prototypes se tiennent en 6 milles, Prati’Buches en tête.

Cet après-midi et la nuit prochaine, la brise va progressivement faiblir à 15-20 nœuds et s’orienter au Nord Est. L’ensemble des coureurs va pouvoir souffler un peu, sur la route directe. Les étraves ne vont plus cogner dans les vagues, les carènes vont même commencer à glisser…

Le prochain écueil sera le Fastnet. Là, une bulle sans vent attend les coureurs. Pas de vent, pas de vitesse. Pire, si le courant est contraire, la marche arrière est assurée ! C’est l’un des scénarios possibles. « Le courant est super fort au Fastnet », explique Richard Mérigeaux. « S’il est contraire, il peut être intéressant d’aller longer la côte d’Irlande pour s’en protéger, voire bénéficier de contre-courants… »

Alors, comme toujours lors de ces points de passage critiques : si la tête de flotte passe avec le courant, la course risque de se jouer là. Sinon, ça va « tamponner », les écarts se réduire à rien, et ce sera un peu comme un nouveau départ… Bref, les coureurs ont intérêt à bien se reposer lors de leur remontée de la mer d’Irlande car ils vont avoir besoin de toute leur lucidité demain pour passer au mieux le fameux Fastnet.

Cette course est vraiment palpitante, et nos ptits gars nous offre un grand spectacle.

A suivre, donc, et que la fête continue!!

CT

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